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Bonjour,
Je viens d’acheter le magazine… qui au passage est celui que je préfère…; si ce n’est le rythme de ses parutions…
Surprise, l’édito est consacré à l’encyclique du pape “Laudato sii” que je suis justement en train de lire…
Dans cette édito, vous déplorez qu’il manque l’appel pour la sortie du nucléaire…Le pape ne l’exprime pas ainsi comme un “militant” le ferait néanmoins:
- au paragraphe 104: Mais nous ne pouvons pas ignorer que l’énergie nucléaire, la biotechnologie, l’informatique, la connaissance de notre propre ADN et d’autres capacités que nous avons acquises, nous donnent un terrible pouvoir. Mieux, elles donnent à ceux qui ont la connaissance, et surtout le pouvoir économique d’en faire usage, une emprise impressionnante sur l’ensemble de l’humanité et sur le monde entier. Jamais l’humanité n’a eu autant de pouvoir sur elle-même et rien ne garantit qu’elle s’en servira toujours bien, surtout si l’on considère la manière dont elle est en train de l’utiliser
- ou alors de façon encore plus explicite au paragraphe 184
Certains projets qui ne sont pas suffisamment analysés peuvent affecter profondément la qualité de vie dans un milieu pour des raisons très diverses, comme une pollution acoustique non prévue, la réduction du champ visuel, la perte de valeurs culturelles, les effets de l’utilisation de l’énergie nucléaire
- Par ailleurs il fait plusieurs fois référence à la nécessité d’avoir recours à des énergies renouvelables et non polluantes….
Son discours n’est pas explicitement anti-nucléaire, mais il le devient implicitement à travers tout ce qu’il préconise: par exemple, le nucléaire implique une politique centralisatrice, quand le pape propose plutôt une vision éclatées des territoires gérant leur propres ressources de manière responsable;.. disqualifiant ainsi le nucléaire…
Concernant la stabilisation de la population mondiale, c’est un manque certes dans cette oeuvre écologique si riche…Pouvait-il aller jusque là en tant que pape?
je retiens néanmoins qu’il évoque la mauvaise répartition de la population sur la planète…et qu’en pou-ssant son raisonnement jusqu’au bout, le “territoire” implique sa propre finitude et ses limites…donc la population aussi…
- ainsi au paragraphe 50 De toute façon, il est certain qu’il faut prêter attention au déséquilibre de la distribution de la population sur le territoire, tant au niveau national qu’au niveau global, parce que l’augmentation de la consommation conduirait à des situations régionales complexes, à cause des combinaisons de problèmes liés à la pollution environnementale, au transport, au traitement des déchets, à la perte de ressources et à la qualité de vie, entre autres.
voilà..je reste très impressionné par cette encyclique dans sa globalité qui tend à me réconcilier avec le rôle des religions de par le monde…. je trouve ce texte d’une lucidité et d’une clairvoyance absolument rafraîchissante ….